L’analyse légionelle : un diagnostic sanitaire pour prévenir tout risque de légionellose

 

Le contrôle légionelle permet de vérifier qu’un réseau de production d’eau chaude sanitaire et notamment tous les équipements qu’il comporte où l’eau est susceptible de stagner (cumulus, climatisations, canalisations, pommeaux de douche, etc.), n’abritent pas de légionelles, soit la legionella pneumophila, une bactérie se développant dans des zones humides, des conditions favorables de température (25° à 50°) et responsable, si elle est inhalée au travers de fines gouttelettes d’eau, de la légionellose, une pneumopathie sévère qui peut s’avérer mortelle.

 

Depuis l’entrée en vigueur de l’arrêté du 1er février 2010 relatif à la surveillance des légionelles dans les installations de production, de stockage et de distribution d’eau chaude sanitaire, les établissements tenus de faire réaliser tous les ans ce diagnostic sont les hôtels, les résidences de tourisme, les crèches, les collectivités, les écoles, les salles de sport, les spas, etc., et plus globalement tous les ERP disposant de points d’usage d’eau chaude sanitaire à risque comme des douches, des piscines, des bains à remous ou jets, etc. Mais les propriétaires et gestionnaires d’immeubles d’habitation et copropriétés sont aussi tenus, de par leur responsabilité, de faire réaliser l’analyse légionelle pour garantir la qualité sanitaire de l’eau distribuée. Ce contrôle est aussi fortement conseillé aux propriétaires d’une maison individuelle dont le réseau d’eau chaude sanitaire peut s’avérer à risque de par sa vétusté, sa conception, une non-utilisation prolongée ou un défaut d’entretien. 

 

L’analyse légionelle débute par la mise au point d’une stratégie d’échantillonnage adaptée au nombre de points d’usage à contrôler. Le diagnostic se poursuit par un contrôle de l’état des équipements, des mesures (température de l’eau, pH, etc.) et des prélèvements pour analyse. Le diagnostic légionelle est positif dès que le nombre de bactéries atteint le seuil de 1 000 unités par litre d’eau. Des mesures correctives par un expert en décontamination doivent alors être mises en œuvre pour rétablir la qualité sanitaire de l’eau et protéger les usagers de tout risque de contamination.